Tous les
paramètres ne nécessitent pas tous les mêmes techniques
d’analyses. Certaines sont spécifiques comme pour la couleur, les MES
mais d’autres sont out à fait adaptables à plusieurs paramètres.
Dans cette partie,
seront exposées les techniques courantes mais aussi celles très
spécialisées.
Les paramètres
organoleptiques sont soumis à une normalisation comme tout critère
étudié.
On les caractérise
selon des critères uniquement qualitatifs. Il n’existe pas de mesures
précises. On parle couleur, de saveur et d’odeur, autant de notion assez
subjectives.
Concrètement,
on parle des termes suivants.
La méthode
est simple. On compare notre eau avec une gamme étalon des colorations.
Le résultat est exprimé en unités de Hazen : un Hazen
correspond à la coloration d’une eau chargée de 1mg de platine
et 2mg de chlorure de cobalt par litre.
On utilise une gamme
allant de 5 à 70 Hazen de la plus faible à la plus forte concentration.
C’est un
paramètre le plus subjectif qui soit mesuré. On travaille en général
à cinq personnes, dans l’idéal. Il faut opérer dans une
pièce isolée du reste du laboratoire pour éliminer toute
odeur étrangère.
On établit
approximativement une échelle des intensités d’odeur, par dilution
d’étalon. On estime le seuil de perception de l’odeur voulue. On regarde
ensuite si l’eau analysée présente une perception d’odeur.
On ne parle par d’odeur
particulière mais de groupe d’odeur. A titre indicatif, en voici le détail.
Code |
Nature de l’odeur |
Description |
|
A |
Aromatique |
Epice, camphre, girofle, citron |
|
B |
Balsatique |
Fleurs diverses |
|
C |
Chimique |
||
Cc |
Chlore |
Chlore libre |
|
Ch |
Hydrocarbure |
Pétrole et dérivés |
|
Cm |
Médicale ou pharmacie |
Iodoforme, phénol, chlorophénol |
|
Cs |
Sulfureuse |
Hydrogène sulfuré |
|
D |
Désagréable |
Goût prononcé |
|
Df |
Poissons |
Uroglenopsis et dinobryon |
|
E |
Terreuse |
Terre ou argile humide |
|
Ep |
Tourbe |
Tourbe |
|
F |
Fécaloïde |
Fosse septique |
|
G |
Herbe |
Herbe écrasée |
|
M |
Moisi |
Cave humide, tiroir humide rarement ouvert |
|
V |
Vase |
Odeur d’étang, herbe ou feuille en décomposition |
On remarque bien au travers de ce tableau la subjectivité de tous les indicateurs mentionnés.
On se base
uniquement sur la finesse du sens gustatif du " goûteur ".
Les tests commencent sur les dilutions les plus grandes jusqu’à détection
d’un goût.
Le local de goûter
est réservé à cet effet afin de ne pas créer d’interactions
avec d’autres manipulations. Bien rincer la bouche entre deux essais.
Voici une liste non
exhaustive et non limitative de goût et de saveur.
Nature de la saveur ou du goût |
Remarques |
Saveur acide |
|
Saveur amère |
|
Saveur salée |
Sulfates-chlorures |
Saveur sucrée |
|
Saveur salée et amère |
Eau magnésienne |
Goût hydrogéno-carbonaté, alcalin |
Type eau de Vichy |
Goût métallique |
Fer, manganèse, cuivre… |
Goût chloré |
|
Goût d’hydrocarbures |
Traces d’hydrocarbures |
Goût de mandarine |
Oxydation de traces d’hydrocarbures |
Goût pharmaceutique |
Produits organiques |
Goût de chlorophénol |
Chlorophénols |
Goût de terre |
Eaux de zone calcaire |
Goût de vase |
Eaux des étangs, eaux stagnantes |
Goût de marée |
Poissons, métabolites de certains organismes du plancton |
Goût de moisi |
Moisissures, champignons inférieurs, levures |
Goût de bouchon moisi |
Herbicides, pesticides |
Là encore, d’un goûteur à l’autre, il peut y avoir des différences d’appréciation, notamment concernant l’intensité du goût ou de la saveur.